« Je vais à l’Université… Non je souhaite faire une formation… Plutôt un concours ! Dans ce cas je trouverai facilement un boulot…Ou voyager à l’étranger afin d’intégrer les prestigieuses universités de la France, du Canada, des Etats-Unis…. »
« Je veux… », « Non ! Je ne sais pas vraiment quoi faire. »
Attention ! Ce n’est qu’un début de questionnement.
Diplôme le plus populaire dans le monde, le Baccalauréat peut être considéré comme un moment décisif dans la vie puisqu’il conduit à un changement fondamental de statut : celui d’élève vers celui d’étudiant. Il ouvre par là même les portes d’un parcours de type nouveau connu sous la mention : enseignement supérieur. Celui-ci étant un système très complexe de par ses exigences et ses réalités rompt, dans son organisation comme dans son mode de fonctionnement, avec la structure disons « stable » des cycles qui le précèdent (notamment le moyen/secondaire).
Le bac, comme on a coutume de l’appeler, est la clé du « bonheur », l’unique moyen d’entrer dans cet extraordinaire univers du savoir : l’Université. Seulement, au moment de crier ou de fêter sa victoire, son succès voire sa réussite, une seule interrogation se révèle et s’impose au nouveau bachelier, futur étudiant ; « j’ai mon bac. Et après ? »
Après avoir décroché ce prestigieux sésame que représente le bac, ils sont nombreux les jeunes à ne pas trouver une orientation adéquate ; autrement dit à faire un choix judicieux et réaliste. Ils se demandent toujours que choisir dans ce magma de possibilités qui se présente une fois le bac en poche?
Il faut dire que le caractère incertain du monde de l’emploi ne leur facilite nullement la tâche. Trouver du travail après ses études n’est plus chose facile. De même, l’université, malgré sa notoriété sur le plan de la formation, n’inspire plus confiance à ces jeunes bacheliers qui n’y voient généralement que des inconvénients ; conditions de travail insoutenables, taux d’échec élevé, conditions sociales très difficiles etc. A côté de ce tableau sombre de l’université, les écoles de formations pullulent en proposant une gamme très variée de filières d’études créant ainsi un véritable labyrinthe où le bachelier se place ; perdu, à la recherche d’une issue qui le mènerait à un parcours bien clair et sans heurt.
Cette foule de questions qui hante l’esprit du nouveau diplômé crée en lui une angoisse presque existentielle. En fait, après le bac, les jeunes oscillent le plus souvent entre sentiment de joie et de stress. Cela parce que non seulement leurs « têtes» sont remplies de préjugés sur l’université et les professions mais aussi ils subissent la pression de l’entourage et les interpellations du « moi » qui reflètent les passions et les désirs.
En réalité, même si le bachelier donne l’impression d’avoir une idée assez claire du parcours qu’il ambitionne de faire, il faut noter qu’il choisit la plupart du temps par mimétisme ou par fantaisie. Le jeune est souvent emporté par son groupe d’amis et, de ce fait, il peut choisir la même filière qu’un camarade ou un voisin avec qui, il a partagé tout son cursus scolaire. Il peut arriver également qu’il opte pour le métier de ses parents qu’il estime plus que tout. Soulignons que les parents exercent une très grande influence sur la vie de leur progéniture. Ainsi, au moment de choisir, le jeune peut tenter de reproduire l’option de ses parents ou, tout au plus, essayer de réaliser un « projet avorté » que ces derniers ne sont pas parvenus à cristalliser.
L’orientation après le bac est donc une question délicate puisque d’elle, dépend l’avenir du jeune. Elle n’est pas simple affectation à une filière telle que le croit la plupart des gens ; elle regorge de tout un processus d’aide et d’accompagnement pour une construction de parcours réussis. Elle est, pour ainsi dire, l’éclairage des choix. A cet effet, nous pouvons constater que l’angoisse des jeunes après le bac n’est en réalité qu’un problème d’orientation ; c’est-à-dire de conseils appropriés pour effectuer un bon choix.
Le choix est, du reste, un principe de vie pas facile à opérer. Il requiert délicatesse et attention mais aussi et surtout une vision prospective des choses. Savoir choisir c’est être en mesure de construire un projet ; pas n’importe lequel mais un projet personnel et professionnel. C’est cet exercice qui, à première vue, semble facile qui pose d’énormes difficultés aux jeunes. Durant toute leur scolarité, ils sont très peu à s’intéresser à leur orientation encore moins à la construction de leur projet d’étude. Ils sont très rares à demander conseils au bon moment et aux bonnes personnes (les spécialistes en orientation). Le plus souvent, c’est après, et après seulement qu’ils découvrent avec surprise et regrets les centres d’orientation scolaire et professionnelle. « Fausse route », « désorientés » ou « mal-orientés », voilà le risque qu’ils courent.
L’après bac s’adresse au nouveau bachelier mais aussi à l’étudiant du premier ou du second cycle, en quête d’une orientation. Beaucoup d’étudiants cherchent toujours leur voie. Ils se demandent sans cesse : comment aborder les études à l’université ; où trouver un emploi descend à la fin de sa formation ? Parfois, ils finissent par se lasser en s’adonnant à des métiers qui ne correspondent nullement à leur profil. Car, la peur voire l’angoisse de ne pas parvenir un jour à décrocher l’ « emploi de leur rêve » les habite, brisant du coup leur élan de départ. Or, tel que l’affirmait Confucius « Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie ». Autrement dit le travail perçu d’emblée comme une contrainte pour l’homme va se transformer en un réel plaisir quand on l’exerce par passion et/ou par vocation.
En montrant ces quelques aspects qui créent cette angoisse post-bac, ce propos se veut ainsi une alerte pour une préparation plus sérieuse de l’après-bac qui est aussi importante que l’obtention du bac en tant que tel puisque c’est toute une vie qui est en jeu.